Qu'on le nomme syndrome métabolique, syndrome de la bedaine ou plus simplement bouée, il s'agit d'une accumulation de graisse dite abdominale (ou viscérale) débouchant sur des troubles de la santé potentiellement importants. Ce syndrome est une fois de plus un fléau de notre société moderne, un savant mélange d'erreurs alimentaires, de manque d'activité physique, de stress et de soucis de sommeil. Alors, quel que soit le nom donné à ce problème, il est nécessaire d'agir rapidement. Nous constatons en effet que le phénomène de la bouée touche de plus en plus de personnes et les jeunes n'en sont pas exclus !
(Vous pouvez retrouver cet article sous forme de chronique audio ICI)
Le syndrome métabolique, c'est quoi ?
Le syndrome métabolique, bien qu'il existe plusieurs variantes, pourrait se définir comme l'association de plusieurs troubles pouvant augmenter le risque cardiovasculaire : une tension artérielle ainsi qu'un taux de triglycérides plus élevé, une élévation de la glycémie, des troubles pulmonaires (essouflement). Bien sûr s'ajoute à cela une bouée abdominale due à un excès de graisse engendrant pour Madame, un tour de taille supérieur à 79 cm et pour Monsieur, un tour de taille supérieur à 94 cm (à prendre au niveau du nombril) ! Nous pouvons trouver aussi les chiffres de 88 cm et 102 cm mais les premières données seraient plus adaptées chez nous. Cette association de troubles peut conduire à un diabète de type 2 et des soucis cardiovasculaires. Les données statistiques sont variables, ce n'est pas vraiment une maladie mais un ensemble de facteurs concomitants conduisant à la dégradation de l'état de santé. Nous parlons bien ici de la graisse abdominale néfaste et non des fameuses poignées d'amour (ou graisse sous-cutanée) qui se situeront notamment au niveau des hanches pour Monsieur (appelée aussi morphologie Androïde) et hanches, fesses, cuisses pour Madame. Ce n'est pas non plus une raison pour laisser s'installer ce type de graisses sur votre corps !!
Quelles sont les conséquenses de ce type de syndrome ?
Le syndrome métabolique est souvent détecté par votre médecin lors d'un bilan de routine, sans pour autant que vous présentiez de symptômes particuliers. Pourtant les conséquences sont bien réelles puisqu'une résistance à l'insuline (glycémie élevée) est souvent liée à ce type de problème. Cette insulino-résistance peut notamment conduire à un diabète de type 2. Accompagnée d'une augmentation de la tension artérielle et des triglycérides, l'ensemble conduit à des troubles cardiovasculaires entrainant infarctus et accident vasculaire cérébral.
Un seul mot d'ordre, la prévention !
Hormis quelques "slogans" obligatoires, les pouvoirs publics semblent peu soucieux des dérives alimentaires dans les pays occidentaux. Mangez 5 fruits et légumes par jour (pourquoi pas 6 ?) alors que le terme "portions" serait plus approprié. Lesquels ? Sous quelles formes ? Quelle quantité ? Il y a aussi le fameux mangez, bougez ! Bref, ceci n'empêchent absolument pas le consommateur d'avoir accès à une alimentation bon marché, trop raffinée, ultra transformée, riche en sucre, en graisses, en sel, en additifs, une alimentation provoquant inflammation et acidification de l'organisme. Quant aux fast food, ils continuent de fleurir partout.
Si vous voulez inverser la tendance, il faudra prendre des mesures hygiéno-diététiques concrètes, permettant de corriger ce syndrome. Premièrement, il faudra sortir de votre sédentarité ! En effet, beaucoup de gens se lèvent, s’installent dans la voiture qui va les conduire à leur bureau ou ils seront assis toute la journée ! En parallèle, on mange voir on grignotte.
Une marche rapide quotidienne ou une autre activité physique sera donc indispensable. Quand je parle d'activité, ce n'est pas de sortir le chien 5 mn (même si lui est content) mais par exemple d'une marche progressive et rapide qui vous sera adaptée et ce, 20 à 30 mn par jour. Si l'activité est de trop courte durée, vous n'obtiendrez rien, soyons clairs !
Deuxièmement, il faudra surveiller l'assiette en évitant les plats cuisinés, les charcuteries, les pâtisseries (surtout industrielles), évitez la consommation d'alcool régulière ainsi que les sodas, les sucreries ou l'excès de glucides issus d'une consommation excessive de pâtes, de pizza, de pain etc.
Comme expliqué dans ma chronique audio Naturopathie et inflammation, il vous faudra augmenter largement votre consommation d'Omega 3 et 9 qui sont souvent déficitaires face aux Omega 6. En parallèle de votre suivi médical, vous pourrez vous faire conseiller en matière d'alimentation par votre thérapeute, celui-ci pourra également vous orienter vers une supplémentation qui vous sera utile pour progresser dans votre démarche. En revanche, il vous faudra de la patience et de la persévérance. Vous l'avez bien compris, il s'agit d'une prise en charge globale (activité, assiette, stress, sommeil etc) que vous seule pouvez décider. Par contre je vous conseille d'agir rapidement avant de passer la ligne rouge...
Naturopathiquement vôtre,